Dans son ouvrage d’anticipation paru en 1953, Fahrenheit 451 1, Ray Bradbury décrit une société où les pompiers sont chargés de brûler les livres. Aujourd’hui, « on ne brûle pas encore les livres mais on les étouffe sous le silence, la censure...» 2, en commençant par ceux qui ne correspondent pas à la doxa mondialiste. La polémique actuelle sur le parrainage par Sylvain Tesson du Printemps des poètes ou l’appel du dernier Forum de Davos à une censure de ce qui est considéré comme de la désinformation sont, à ce titre, révélateurs.
De fait l’idéologie progressiste, à l’instar des totalitarismes d’autrefois, tolère difficilement la pensée indépendante, la réflexion autonome et libre. Elle s’accommode au contraire d’un abêtissement généralisé par le biais des écrans sous toutes leurs formes qui envahissent notre quotidien, captent notre attention et subjuguent nos esprits.
Lire devient un acte de résistance parce que cela nous préserve de la pensée unique, en alimentant notre réflexion et en développant notre esprit critique. La lecture de bons livres constitue véritablement une nourriture de l’âme et fait grandir l’homme intérieur.