Samedi 14 décembre, une représentation de la nativité est venue clore une semaine bien chargée pour le prieuré nantais de la FSSPX. Après l’inauguration de la nouvelle église Saint Emilien une semaine plus tôt, suivie de la dixième procession en l’honneur de l’Immaculée Conception, durant laquelle les eaux d’en haut n’ont pu empêcher le flot des fidèles de suivre, des berges de l’Erdre, la péniche mariale glissant sur les eaux d’en bas, les familles de la région nantaise, spécialement les plus petits, se sont illustrées à nouveau sur la place Graslin, transformée l’espace de quelques heures en étable des environs de Bethléem.
150 jeunes acteurs, tous costumés en bergers, artisans, villageois, environnés d’une myriade d’angelots ont investi la place, sous la conduite discrète de quelques adultes, eux-mêmes vêtus en pâtres, commerçants ou rois mages, pour venir adorer le fils de Dieu, né dans une pauvre crèche, et lui offrir d’humbles présents qui brillaient cependant de la générosité de qui l’offrait.
Les animaux mêmes n’étaient pas oubliés, et les très nombreux spectateurs installés sur des bancs ainsi que sur les marches du théâtre, purent voir évoluer dans cet apaisant tableau : un âne, une vache, trois moutons et même un chameau, d’origine douteuse dont la démarche humanoïde transparaissait au moment de la génuflexion.
Mais plus encore que le boiteux, reparti guéri après son hommage, les miracles à retenir auront été à cette occasion : l’enthousiasme d’un public nombreux, ému et conquis, et… le clin d’œil du ciel ayant maintenu, le temps du spectacle les éléments en suspension, pour ne les laisser choir qu’une fois les décors et les acteurs à l’abri sous les arcades du théâtre, pour la dégustation de sachets de friandises et d’une gigantesque brioche dont la taille n’effraya pas cependant ces juvéniles appétits, aiguisés d’avoir offert au monde des rachetés ces quelques instants de grâce que seul procure Noël.