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Bilan d'un quinquennat socialiste

A défaut de faire reculer le chômage, le quinquennat de François Hollande n’aura pas chômé pour disloquer un peu plus la famille et la société. Ce faisant, il a néanmoins ravivé l’ardeur militante de tous ceux qui ne veulent pas se résoudre à voir notre pays partir ainsi à la dérive.

La mesure la plus emblématique reste bien sûr la loi Taubira instituant le « mariage » dit pour tous, promesse du candidat Hollande. Cette loi funeste a permis la reconnaissance des unions contre-nature et bouleversé l’ordre naturel établi. C’est non seulement une grande offense envers notre Créateur mais aussi un changement de civilisation très grave qui ouvre la voie à d’autres réclamations (PMA, GPA, polygamie etc.). Cette loi a toutefois déclenché une opposition durable que le gouvernement n’avait pas anticipée (cf. les centaines de milliers de manifestants lors des Manifs pour tous) et qui l’a obligé à temporiser sur la légalisation de la PMA et la GPA, même si la circulaire Taubira et les tribunaux français se sont montrés par la suite, très cléments dans la reconnaissance de ces enfants, nés de mère porteuse à l’étranger.

En matière de politique familiale le bilan est lourd : citons pêle-mêle le divorce facilité sans juge, le nouveau « Ministère des Familles », la réduction du congé parental, la baisse du plafond du quotient familial, la réforme de la PAJE et de la prime de naissance (versée désormais après la naissance !) et surtout la réforme des allocations familiales mises sous condition de ressources.

Comment ne pas s’étonner qu’à la fin du quinquennat, la natalité soit en baisse et que les Français n’aient plus suffisamment d’enfants pour le renouvellement des générations (785 000 naissances en 2016 contre 832 000 en 2010).

Dans le domaine de la bioéthique, un pas de plus vers l’euthanasie légalisée, autre promesse de campagne, a été franchi avec la nouvelle loi Léonetti-Clayes en février 2016 puisqu’elle autorise désormais la « sédation profonde et continue jusqu’au décès » et qu’elle précise que les directives anticipées du patient deviennent contraignantes. Néanmoins, un beau combat mené notamment par la Fondation Lejeune et son président Jean-Marie Le Méné ainsi qu’ Alliance Vita auprès des parlementaires, a permis d’éviter la légalisation totale au grand dam de la gauche. La recherche sur les embryons a été quant à elle profondément gie et autorisée même sur des embryons destinés à être ré-implantés.

Concernant l’avortement, véritable cheval de bataille de nos ministres féministes (Mmes Touraine et Rossignol), de nombreuses dispositions ont été votées pour le favoriser et l’ancrer plus profondément dans le droit et les mentalités : remboursement intégral, suppression de la notion de détresse ainsi que du délai de réflexion, reconnaissance comme droit fondamental, mesures de promotion et objectifs via les ARS (Agences Régionales de Santé) et pour finir, le fameux délit d’entrave à l’IVG définitivement adopté par le Parlement. L’acharnement sur ce combat montre l’idéologie mortifère de ce gouvernement décidé à aller le plus loin possible dans la négation de l’ordre divin et du non-respect de la Vie. Soulignons, là aussi, le courage de Jacques Bompard, l’un des rares députés à défendre courageusement la vie à naître.

Enfin, l’éducation n’est pas en reste : les ministres successifs ont eu à coeur de détruire un peu plus l’école et de formater davantage les esprits au travers de nombreuses réformes : l’Histoire de France est une nouvelle fois revisitée ; au collège, l’enseignement du latin et du grec est réduit à la portion congrue ; la charte de la laïcité conditionne un peu plus nos enfants pour les « arracher à tout déterminisme familial, social », la fameuse théorie du genre « qui n’existe pas » bien sûr, est diffusée dès le primaire et parfois à l’insu des parents. Par ailleurs, une mise au pas des écoles hors-contrat a été tentée au travers de deux textes. Une loi a voulu faire passer le régime de l’ouverture d’une école indépendante de la simple déclaration à un régime d’autorisation préalable. Heureusement, le texte a été retoqué par le Conseil Constitutionnel, grâce à la forte mobilisation de la Fondation pour l’Ecole, pour atteinte à la liberté d’enseignement. Un décret prévoit un renforcement du contrôle des connaissances, ce qui réduit considérablement la liberté de programme de ces établissements, un recours a été déposé devant le Conseil d’Etat contre cette dernière disposition.

Ce quinquennat catastrophique à bien des égards, a néanmoins permis le réveil des catholiques français jusque là plutôt assoupis sous les gouvernements successifs de « droite ». Cette prise de conscience qu’il fallait se battre pour occuper un terrain trop longtemps déserté a débouché sur de nombreuses initiatives (LMPT, Sens Commun, Veilleurs et Eveilleurs, réseaux d’élus locaux catholiques, renaissance des mouvements pro-vie, etc.). Un grand nombre s’est engagé dans ces associations ou en politique et beaucoup d’entre eux ont été élus. Notons également que la censure des média officiels a favorisé le développement d’une information alternative avec des sites tels que le Salon Beige dont la fréquentation a explosé depuis la LMPT ou encore la naissance de chaînes de télévision comme TV Libertés par exemple.

Certes la guerre des idées est loin d’être gagnée mais il reste à espérer qu’avec l’aide du Ciel, ce renouveau portera des fruits dans les années à venir.