Enracinement familial
Traditions et culte des ancêtres sont des sources vivifiantes pour nos familles
Savoir-vivre et traditions familiales
Nul besoin de prouver ici l’importance de la cellule familiale. Si aujourd’hui la France n’est pas dans un pire état, malgré la déferlante totalitaire qui nous submerge, c’est grâce aux familles restées profondément chrétiennes. Combien précieuses sont nos familles ! Cependant, nous voulons mettre l’accent sur un aspect dans la vie familiale qui a une influence profonde et bénéfique sur ce que les familles peuvent transmettre : les traditions familiales et le savoir-vivre.
En effet, chaque famille a ses petites coutumes : ces usages créent une atmosphère chaleureuse et empreinte de charité. Ainsi, par exemple les promenades en famille, les veillées et les histoires le soir, les soirées passées ensemble à regarder des photographies et à évoquer des souvenirs communs, les repas du dimanche, les travaux faits ensemble dans la maison, les cousinades et les grandes réunions de famille, les spectacles des petits et les concerts des plus grands etc., toutes ces petites choses participent à l’enracinement au sein de la famille.
Il faut aussi noter que la politesse et le savoir-vivre donnent de la puissance à ces petites traditions. Certes, le savoir-vivre ne fait pas tout, et vidé de son sens, il devient snob, hautain, méprisant et froid. Mais si le savoir-vivre se nourrit de la sève de la politesse, fleur de la charité, alors il devient une vraie école de vie : il apprend à se gêner pour ne pas gêner son prochain, c’est là son essence. Il apprend aux enfants que la société est hiérarchisée et que la vie est faite de discipline et de maîtrise de soi. Il est plus dur de se tenir droit sur une chaise que vautré dans un canapé, il est plus exigeant de servir son voisin que de remplir son estomac, il est plus difficile de faire parler l’autre que d’étaler sa vie, etc. Le savoir-vivre est le fruit de siècles de civilisation, ses centaines de petites règles obéissent toutes au même principe : prendre sur soi pour faire attention aux autres. Préserver ce trésor et en vivre, c’est en découvrir la richesse et les raisons profondes qui l’ont créé, c’est se construire un rempart contre la grossièreté, la médiocrité et la vulgarité.
Résolutions :
- Instaurons chez nous, avec nos enfants, des traditions et coutumes.
- Organisons avec nos enfants des veillées occasionnelles : jeux, saynètes, chants. Lisons aux plus jeunes des histoires (bien choisies !) et discutons avec les plus grands du dernier film (bien choisi !) regardé ensemble.
- Apprenons à nos enfants à avoir du maintien : à table et en toute situation.
Les ancêtres : généalogie et culte des morts
Nous avons tous dans nos familles des ancêtres qui valent la peine d’être connus : qui une mère aimante et abandonnée à sa famille, qui un parent héroïque face à la maladie, qui un soldat tombé au champ d’honneur, qui un entrepreneur audacieux, qui un laboureur sculpteur de paysage, qui une religieuse dévote, qui une musicienne talentueuse, qui un prêtre tout donné à Dieu. Ou tout simplement des parents et grands-parents qui ont fait le choix de la Tradition et nous ont transmis la Foi.
Nous devons tant à nos aïeux ! Nous sommes ce qu’ils nous ont transmis. Connaître ses aïeux et ce qu’ils ont fait d’admirable permet de nous donner des modèles concrets et construit une épopée familiale qui s’inscrit dans la grande épopée nationale. « Il faut l’Histoire pour l’ensemble et la légende pour le détail» (Victor Hugo). Parlons à nos enfants de nos anciens, ayons leurs portraits au salon, ainsi la jeune génération s’enracine dans une généalogie où la dignité des ascendants devient devoir pour les descendants. C’est cela le vrai sens de l’honneur, savoir se montrer digne de ceux qui nous ont précédés !
Enfin, ayons le culte des morts. La mort fait partie de la vie, elle en est la conclusion inévitable qui devient commencement de la vraie vie, la vie éternelle. Avoir le culte des morts, c’est prier pour ceux qui nous ont tant donné et c’est se préparer à sa propre mort, au jugement dernier. C’est aussi ordonner notre vie et notre enracinement à notre fin dernière : le Salut.
L’éducation que nous donnons à nos enfants doit leur faire comprendre l’importance de ce passage vers l’éternité, car si nous attachons de l’importance à l’enracinement, c’est pour produire du fruit dans l’éternité.
Résolutions :
- Fleurissons les tombes de nos aïeux.
- Si un décès vient endeuiller la famille, veillons le mort. Ne forçons pas nos enfants, mais dès très jeunes, incitons-les à prier auprès d’un défunt. Voir le visage d’un mort et prier auprès de son corps est très profitable pour l’âme en passe d’être jugée et pour l’âme en construction de l’enfant (les enfants ont une approche très naturelle et saine de la mort).
- Le 2 novembre et pendant toute la semaine suivante, allons en famille au cimetière et prions pour les morts (lire les noms et les âges des morts est très enrichissant pour les enfants).
- Identifions nos aïeux au cœur noble pour les donner en exemple à nos enfants.
- Si possible, construisons notre généalogie.
- Ayons chez nous les photos de ceux dont nous sommes redevables et prions pour eux.