Le message politique de Fatima

Cette année du centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima nous offre l’opportunité de réfléchir sur notre engagement pour la restauration du règne social de Notre Seigneur. Sans doute, le message de la Vierge Marie concerne d’abord le salut des âmes, le moyen de sauver de l’enfer même les plus grands pécheurs ; mais c’est aussi un message politique dont dépend paix ou guerre pour les nations, liberté ou persécutions pour l’Eglise. Si la grande question de la consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie est du ressort des autorités de l’Eglise, examinons ce qui dépend de nous, de nos familles, de notre Mouvement.

Deux témoignages de soeur Lucie retiendront notre attention : dans une lettre au cardinal Carlo Caffara, elle écrivait : Tous ceux qui travailleront pour le caractère sacré du mariage et de la famille seront toujours combattus et haïs, parce que c’est l’affaire décisive, … la colonne qui soutient toute la création… Quand on touche à la colonne centrale, tout l’édifice s’écroule. En 1943, elle faisait état d’une révélation de Notre Seigneur : Le sacrifice qu’exige de chacun l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de ma loi, voilà la pénitence que je demande et que j’exige maintenant. Priorité au devoir d’état, donc, en esprit de sacrifice !

Dès lors, l’affirmation publique du caractère sacré du mariage et de la famille s’impose aux catholiques en situation d’agir en politique ; celle aussi du caractère sacré de la vie, de la conception à la mort naturelle. Quant aux familles, tels nos poilus il y a un siècle dans les tranchées de Verdun, il leur appartient de tenir bon et de manifester une fidélité inébranlable dans leur vocation procréatrice et éducatrice ; notre Mouvement n’a d’autre but que de concourir à ces deux objectifs. Le succès politique n’est pas à attendre d’habiles compromissions ou combinaisons partisanes, mais de l’accomplissement des demandes de Notre Dame du Rosaire à Fatima.