Ames sans cibles s’abstenir

La vie est faite d’objectifs. Qu’ils nous soient assignés ou qu’on se les fixe, tous recouvrent normalement cette exigence de la loi divine, née de notre condition humaine : accomplir son devoir d’état.

Ce sera bien entendu le thème central développé au cours de notre prochain congrès dans une ambiance nécessairement studieuse. Aussi, pour peu qu’on soit convaincu de la nécessité de se conformer aux attentes de Dieu, pour peu que ces objectifs, ces cibles, frappent à la porte de nos cœurs et de nos intelligences, aurons-nous la joie de nous y retrouver, toujours plus nombreux, plus enthousiastes et plus amicaux.

Voilà aussi pourquoi, après avoir évoqué dans des numéros précédents l’éducation de la volonté et celle de l’intelligence, nous attachons-nous aujourd’hui à ouvrir le chapitre de l’éducation de la sensibilité. Car rien ne se fait sans cœur : c’est ce qui donne à la volonté et à l’esprit leur cadre et leur carburant. Dans la seule sensibilité se trouvent les passions : celles-ci doivent être dominées par l’intelligence et la volonté et mises ainsi au service du bien. Alors, dans l’âme, naissent les vertus.

Or cet aspect central de l’éducation est trop souvent laissé pour compte, voire méprisé, écrasé parfois, surtout quand il s’agit des garçons. Erreur fatale : aujourd’hui où nos sens sont l’objet d’une sur-sollicitation quotidienne, ne pas les éduquer relève de l’inconscience totale. Même les découvertes récentes des neurosciences viennent en appui de cette évidence, notre docteur nous en dit quelques mots.

C’est également dans cet esprit que nous ne voulons pas, que nous ne pouvons simplement pas rester en dehors du combat pour les vocations : Dieu appelle et les familles catholiques sont directement concernées. Mon garçon, as-tu du cœur ? Tout autre que mon père l’éprouverait sur l’heure : Rodrigue est-il mort ? Ou bien les familles n’élèvent-elles plus de Rodrigue ? La question est posée.

En définitive et comme toujours, tout est bien une question d’éducation, de formation et d’équilibre. C’est la raison pour laquelle, outre les sujets sérieux que nous venons de brosser, vous retrouverez aussi dans ce numéro matière à divertissement, lecture et contemplation du baroque espagnol. Mais également mention de l’édifiante réalisation de l’un de nos Cercles (on attend les vôtres pour en parler, n’hésitez pas !) : espérant satisfaire ainsi tous vos appétits !

Rendez-vous nous est donc donné au congrès 2019 : nos intelligences, nos volontés et nos cœurs doivent y conduire nos familles catholiques. Et celles de nos amis ?

Ames sensibles, bienvenue !