Sur le pas de la porte...

Chers lecteurs,

Le temps fait bien les choses et vous voudrez bien observer à cet égard que le cadencement de votre journal n’a peut-être jamais été aussi pertinent. En effet, le dossier principal de ce nouveau numéro vient poser sur nos réflexions familiales les idées et les mots dont nous éprouvons tous la nécessité, à quelques semaines d’une échéance nationale, sans doute la plus grave de ces dernières années. Je veux parler du choix de celui et de ceux qui auront la lourde charge de présider aux destinées terrestres de la fille aînée de l’Eglise. Le Catholique dans la Cité, opus 2, pour une Cité des catholiques. Tout nous pousse à ne pas baisser les bras, tout nous oblige à nous lancer, chacun selon notre place, dans une bataille où l’abandon serait une honte et l’abstention une lâcheté coupable.

Reprenons les termes de juin dernier : « aide-toi, le Ciel t’aidera. Il ne suffit pas d’implorer : il faut agir ». Agir selon les pauvres moyens dont nous disposons encore, sachant que rien ni personne n’est parfait. Mais c’est comme dans une partie de golf : il y a toujours pire et il convient seulement de l’éviter pour progresser. Souvenons-nous bien également, à la suite de Charles Maurras, que « la pire des politiques, c’est la politique du pire ». Tâchons donc d’avancer au mieux, à défaut même d’y trouver le Bien légitimement espéré. Pour être pétris d’idéal, nous ne sommes pas des idéalistes : mais des pragmatiques, concrets, décidés, engagés, responsables.

Sur ce plan, observons les pistes que nous délivre Sabine Le Conte. Et penchons-nous aussi sur nos frères les plus fragiles, ceux qui sont frappés de handicap, visible ou invisible et qui en souffrent dans leur chair. Ne les oublions pas : question de charité, de justice et d’honneur.

Tout cela doit se transcender : c’est pourquoi nous avons voulu que Vu de Rome s’attache, une fois encore, une fois pour toujours, à la véritable et nécessaire défense de la messe, cœur nourricier de notre Foi. Vous y lirez le tableau sans concession des combats qui se déroulent en ce moment même.

N’oubliez pas non plus de prendre soin de votre santé : notre docteur nous ouvre les yeux sur quelques régimes. Ils ne sont pas toujours tels qu’on les croit… Nos autres rubriques visent aussi à la santé de notre enthousiasme : demeurons joyeux et confiants. « Les saints tristes sont de tristes saints » : à la suite de cette maxime de saint François de Sales, sachons donc nous réjouir et nous cultiver sainement. C’est ce que nous tentons de vous proposer.

Sur tous les plans évoqués, il semble bien que nous sommes aux portes d’une année charnière. Alors sachons l’affronter avec calme et sérénité, appuyés par des siècles d’histoire et de romanité et sous la garde et l’exemple de Celui qui a déjà vaincu les forces du mal.

Bonne lecture !