Connexion Adhérent

Votre enfant est-il branché ?

Un jour votre enfant sera possesseur d’un téléphone portable, d’un ordinateur, d’une tablette ou de jeux connectés. Comment le protéger ?

Avec l’accès au monde numérique qu’on lui espère le plus tardif possible, l’enfant est confronté à un univers presque infini. Sa manière de communiquer avec ses amis change, un choix de spectacles très étendu le sort radicalement de l’univers familial et peut très vite réduire à néant l’éducation reçue.

Les risques les plus élevés concernent la durée d’usage, les amis dont on ne sait plus rien, l’habitude des jeux, la pornographie accessible d’un seul clic.

Or, en stricte morale, les parents n’ont pas le droit d’abandonner leurs enfants dans cet univers, encore moins de se fermer les yeux parce que : « il est très sage, je lui fais confiance, on en a beaucoup parlé ensemble, il me raconte tout ». Un peu de sérieux ! Nul n’est exempt des conséquences du péché originel.

Les parents ont donc le devoir impérieux d’EXIGER le libre accès sur tout appareil, à tout instant et à l’improviste. Ce n’est pas un manque de confiance : c’est une exigence de précaution.

Plusieurs considérations s’imposent :

  • Une connexion Wifi ouvre toujours la porte sur un domaine inconnu. En conséquence, un appareil ancien dans les affaires des parents, même une tablette ou une console de jeux, ouvre sur des tentations fortes. Toujours…
  • Tôt ou tard, les codes de sécurité seront forcément connus des enfants. Forcément. Il faut donc les changer souvent.
  • Un système de contrôle parental s’impose. Aucun n’est parfait. Il arrive qu’ils se déconnectent. Ils présentent cependant un avantage constant :
    - l’éventualité de la consultation parentale de tout ce qui a été regardé (y compris les heures de niaiseries inutiles) ; c’est probablement la plus grande qualité à attendre de ces systèmes ;
    - le blocage – parfois imparfait – du plus dangereux ; ce n’est pas toujours pertinent ou à l’inverse, il peut y avoir des réticences indues. Malgré tout, la pression psychologique de la présence parentale demeure un solide soutien de la vertu ;
    - l’avertissement que l’enfant est hors contrôle en cas de débranchement permettra aux parents d’intervenir.

Alors, quels moyens techniques mettre en place en plus d’une bonne discipline familiale ?

Savoir d’abord que les contrôles proposés par les grands opérateurs sont insuffisants car, par la Wifi, on sort de leur champ. Pour les parents, rien de compliqué : il leur suffit de s’inscrire en ligne ; une adresse mail et un code suffisent. Par la suite, l’enfant charge une application qui, à l’ouverture, réclame ces deux éléments.

Deux produits semblent aujourd’hui se dégager :

  • Qustodio d’abord. Facile, gratuit pour un enfant seul, (5 € pour 3 et on peut aller jusqu’à 15) il faut chercher l’application téléphone sur le site dédié et non par Google Play qui limite les possibilités. Il adresse un rapport quotidien.
  • Kaspersky Safe Kids (l’application téléphonique est kas.pr/kids) est un peu plus complexe, mais très performante. Peu onéreuse (16 € par an pour l’usage intégral), le nombre d’enfants n’est pas limité.
    Dans les deux cas, il ne faut pas se contenter des réglages par défaut : en effet, on peut choisir les plages horaires, la nature des sites interdits et, pour le deuxième en particulier, on peut aussi choisir le réglage des « applications ». Il est utile de savoir ce qui a été cherché aussi par YouTube (ce que propose Qustodio)… La localisation est également possible dans les deux marques.

Les parents au cœur du combat éducatif

Entretien avec l'abbé Boubée

 

Monsieur l’abbé, votre vie sacerdotale vous a conduit au milieu des adolescents que ce soit dans les écoles que vous avez dirigées ou par le biais du scoutisme. Vous proposez une conférence sur « l’éducation de la pureté ». Quelle fut l’opportunité qui vous en a donné l’idée ?

Les mères de famille de l’école Saint-Bernard, à Bailly, proche de Versailles, ont l’habitude de se réunir une fois par mois pour aborder un thème sur la vie spirituelle ou sur l’éducation. Ce sont elles qui m’ont demandé d’aborder ce sujet si délicat. Ces réflexions devaient être attendues, puisqu’il me fut demandé 80 CD dès la première semaine.

Je vois que vous abordez ce sujet en désignant à qui il revient de faire cette éducation comme un véritable devoir.

Effectivement, les enfants courent le risque d’avoir parfois un défaut d’information… et malheureusement aujourd’hui, un excès de descriptions à l’insu des parents à cause de la dégradation du monde. Même lorsqu’on veut donner une éducation préservée, le mal qui se fait au-dehors pénètre malgré tout, en partie par l’entourage.

Ce qui frappe le plus en regardant votre table des matières, c’est qu’il semble que cette éducation regarde un peu tous les âges.

On confond très souvent l’éducation de la pureté avec une magistrale instruction donnée à un pré-adolescent avec un petit peu de gêne. Or le terme d’éducation n’est pas choisi au hasard. C’est un travail qui dure pendant des années. Ce sont des comportements auxquels on habitue les petits, des remarques qu’on fait à des plus grands, des exigences envers des adolescents, une ouverture d’esprit lorsqu’il se rencontre un problème. Tous ces sujets sont évoqués.

Pensez-vous qu’il existe des ouvrages d’initiation à la vie qui soient fondamentaux ?

Il n’existe pas d’ouvrage miracle ou de méthode infaillible car les enfants sont différents. Mais une réalité est certaine : il s’agit véritablement d’une éducation au jour le jour. On sait que toute éducation est une rencontre entre les chemins montrés par les éducateurs, les propositions de la grâce de Dieu, les résistances des âmes parfois jusqu’au péché, les pardons renouvelés… Les parents sont au cœur de ce combat et doivent favoriser l’adhésion surnaturelle à la vertu.

« A 16 ans : quand rien n’est fini ? » Votre dernière partie semble d’un réalisme pessimiste.

L’ensemble de cette conférence se veut, au contraire, un grand encouragement. Chaque âge a ses facettes. Mais cette éducation doit ouvrir sur la grandeur du mariage chrétien. La belle mission des parents est d’être lucides, patients et prêts à faire franchir chaque pas pour conduire leurs enfants à être des adultes fervents et équilibrés. Dieu leur a donné une mission : Il ne refuse jamais les grâces.

Affiche CD

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