Mgr Lefebvre,fidèle et rebelle ?

Citer en exemple Mgr Lefebvre dans un numéro de Famille d’abord traitant de l’autorité, paraîtra à certains esprits superficiels une incongruité, voire une provocation. Comment l’évêque qui s’est opposé à l’autorité de Paul VI en refusant la nouvelle messe, et plus encore comment celui qui s’est dressé contre l’autorité de Vatican II dans un ouvrage intitulé «J’accuse le Concile» (Ed. Saint-Gabriel, 1976), peut-il donner l’exemple de l’obéissance ?

Superficiellement ou médiatiquement (ce sont des synonymes), on peut voir en Mgr Lefebvre un rebelle, un orgueilleux, et s’en scandaliser. Superficiellement ou dialectiquement (ce sont aussi des synonymes), on peut voir en lui un évêque de fer résistant à tous les assauts du modernisme, et s’en féliciter. Les libéraux tenteront de concilier ces points de vue contraires en disant que Mgr Lefebvre fut «fidèle dans sa rébellion» ou «rebelle dans sa fidélité». Laissons-leur ce langage bizarrement réversible, comme leurs convictions...

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Des arguments d'autorité

Prétendre qu’aujourd’hui, sous la pression du monde, il est devenu impossible d’exercer l’autorité au sens catholique de ce terme, est un lieu commun dont la dernière université d’été de la FSSPX a justement dénoncé les limites, dans l’un de ses ateliers consacrés au service de la Chrétienté.

Pour autant, il est vrai que la chose n’est pas simple, rendue d’autant plus complexe que les principaux systèmes de société en place semblent s’être fixé pour objectif d’en nier les principes fondamentaux. Cette véritable révolution qui a consacré depuis longtemps les divorces entre l’Eglise et la société civile, entre les modes de gouvernement et les familles, entre les familles elles-mêmes et, jusque dans leur sein, entre les générations qui les composent, n’est plus à démontrer. Mais faut-il s’y résoudre ? Certainement pas : l’autorité nous vient d’abord de Dieu et, à ce titre, nous appartient. C’est à nous de faire la démonstration quotidienne que le catholique est nécessairement un homme d’autorité. Ou, à défaut, de démission et de renoncement : il n’y a pas d’autre alternative en ce domaine.

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Edito juin 2017

« Des études qui n’ont pas éveillé le sens de l’admiration sont des études manquées » disait André Charlier. Le fait est que celui qui fut directeur de l’école des Roches pendant plus de vingt ans1 n’aura de cesse d’inculquer le goût du beau à ses élèves, faisant dire à Antoine de Lévis-Mirepoix, ancien élève : « Que ne m’a t-il appris ? Il m’a ouvert à la musique, au théâtre, à toute une part de la littérature, à la poésie. A la réflexion, au discernement, à l’effort. A la beauté, à la foi. »

Parce que nous avons la foi, nous ne pouvons pas vivre sans beauté et c’est la raison pour laquelle, comme un avant-goût de notre congrès consacré cette année à la culture, ce numéro de Famille d’abord vous propose un dossier sur ce sujet : beauté et sainteté ; comment éduquer au beau ? ; l’art et la beauté. Voici des thèmes essentiels qui doivent structurer notre façon d’éduquer aussi bien au sein de la famille qu’à l’école et que vous pourrez approfondir du 7 au 9 juillet prochain à la Martinerie.

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Le combat culturel

Il est des jardins à la française, à l’anglaise ou japonais, mais point de jardin qui ne soit cultivé. La belle ordonnance, comme la prospérité, des champs, des prés et des bois de nos campagnes françaises résulte du travail laborieux, de l’effort quotidien de nombreuses générations d’agriculteurs.

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Cultiver et promouvoir l’esprit familial

Nous possédons un trésor que bien souvent nous méconnaissons ou sous-estimons. Nous sommes attirés par bien des sollicitations extérieures, tentés d’aller chercher ailleurs ce qu’en fait nous détenons, ce que nous devrions tenir à la disposition de nos contemporains déboussolés : le ferment de toute paix sociale, de toute prospérité et de toute civilisation. En effet la famille, ordonnée par Dieu à la propagation du genre humain, est dans l’ordre naturel la première société humaine. Les lois qui la régissent, prescrites dès la Genèse, confirmées et sacralisées par Jésus-Christ lui-même, ne valent-elles pas peu ou prou pour toute société ?

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En marche, nous aussi...

Chers lecteurs,

Chaque nouvelle rentrée est l’occasion de prendre de bonnes résolutions, fondées souvent sur l’analyse d’un passé proche dont on souhaite, légitimement, améliorer tel ou tel aspect.

A Famille d’Abord, il en va un peu différemment tant le passé nous offre de motifs de satisfaction. Vous découvrirez ainsi, dans les pages qui suivent, tout ce qui a contribué à la réussite du magnifique congrès de juillet dernier. Au-delà d’une organisation parfaite à laquelle nous sommes désormais habitués, nous avons eu le privilège de bénéficier de la présence et de la qualité d’orateurs passionnants. Certes le sujet s’y prêtait : encore fallait-il s’en montrer digne et hisser à sa hauteur le niveau de performance espéré. Bravo donc, et merci, à tous ceux qui ont œuvré en ce sens.

Vous retrouverez aussi, dans vos rubriques habituelles, les échos du monde et leur cohorte de nouvelles plus ou moins réjouissantes. Le pape François désoriente le plus souvent ceux qui l’observent : mais il sait où il va et vous découvrirez, sous couvert de simples inflexions apparentes, la révolution de palais qui s’annonce au Vatican. Vous verrez également qu’en France, nous pouvons trouver quelques motifs d’entrain et d’espérance lorsqu’on veut bien considérer, ici ou là, les quelques manifestations de résurgence du Bien, encore sporadiques, c’est vrai, mais bien réelles et souvent enthousiasmantes.

Vous allez également pouvoir, dans un dossier spécial, passer de l’autre côté de vos écrans et découvrir ce qui s’y cache, ce qui s’y trame, et surtout comment réagir face à la menace de l’explosion en cours du monde numérique.

Nous construisons l’avenir, n’en doutons pas : Dieu, avec ses familles, a déjà vaincu le monde. Au chapitre des bonnes résolutions, nous allons donc tenter d’améliorer encore votre revue. Bientôt, de nouvelles rubriques viendront l’étoffer : des critiques d’art mais aussi un petit carrefour médical pour tenter d’offrir des pistes aux familles inquiètes des mesures qui s’annoncent et dont certaines, polémiques, sensibles comme celle dite des 11 vaccins, ont déjà été votées à l’assemblée nationale. Nous y reviendrons dès le prochain numéro.

Enfin, comment ne pas terminer ce petit mot sans remercier tout spécialement l’ami Jacques Glières qui a dirigé notre journal ces dernières années ! Les mêmes équipes sont au travail pour vous offrir un journal toujours plus attrayant : c’est aussi la marque d’une pérennité dont il a été, si brillamment, l’artisan zélé.

Bonne lecture !

Hubert le Roux

Le message politique de Fatima

Cette année du centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima nous offre l’opportunité de réfléchir sur notre engagement pour la restauration du règne social de Notre Seigneur. Sans doute, le message de la Vierge Marie concerne d’abord le salut des âmes, le moyen de sauver de l’enfer même les plus grands pécheurs ; mais c’est aussi un message politique dont dépend paix ou guerre pour les nations, liberté ou persécutions pour l’Eglise. Si la grande question de la consécration de la Russie au Coeur Immaculé de Marie est du ressort des autorités de l’Eglise, examinons ce qui dépend de nous, de nos familles, de notre Mouvement.

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