Un équilibre dynamique

Créé, il y a maintenant vingt ans par Guilhem de Loye, avec une intuition fondatrice remarquable de clairvoyance, le Mouvement catholique des Familles n’a depuis cessé de croître. A sa tête pendant près de seize ans, François Legrier a su, avec un investissement sans faille, une discrétion et une ténacité incomparables, en développer les multiples facettes.

Le rapport d’activité 2019-2020 est sur ce point éloquent : tous les chiffres sont en progression ! L’année 2021 se présente sous les meilleurs auspices avec 41 cercles actifs, un grand succès en janvier pour le forum Orientation & Métiers déplacé à Nantes, l’organisation en avril prochain de la première session de fiancés.

Grâce au dévouement inlassable de François et Laurence Legrier, comme des équipes qui les ont accompagnés, le MCF est aujourd’hui reconnu dans le monde de la Tradition. Il nous revient de poursuivre leur œuvre. En effet, alors qu’une page de la vie du mouvement se tourne, l’équilibre des familles semble de plus en plus menacé : en interne sous la pression d’un environnement social en déliquescence, comme en externe avec la multiplication des projets de lois iniques, sur la bioéthique ou l’instruction en famille.

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Engagement et dégagement

Il est parfois difficile de s’engager, d’oser faire le premier pas ; plus encore d’être fidèle à ses engagements, de donner de son temps avec persévérance, malgré les embûches et contradictions. Il ne l’est peut-être pas moins de s’en dégager, le moment venu. Nul doute que l’on s’attache à l’œuvre accomplie ! Ce qui est difficile quand on reçoit un avis de mutation peut l’être davantage quand on n’a pas de supérieur pour vous signifier qu’il est temps de partir. Peut-on oser prétendre avoir accompli sa mission ? Et pourtant les parents doivent bien un jour laisser leurs enfants, à qui ils ont beaucoup sacrifié, sortir du nid et faire leur propre vie.

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Les dossiers de Famille d'abord

Famille d'Abord est le bulletin de liaison qui relate les activités du Mouvement : congrès, commissions, vie des cercles ; articles ou résumés de conférences sur les questions familiales, l'éducation, la culture, la politique; commentaires sur l'actualité des questions liées à la famille ; présentation d'ouvrages ; annonces familiales et entraide.

Chaque numéro de la revue contient un dossier spécifique traitant de questions concernant la famille et l'éducation des enfants.

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Confinés mais lucides

Chers lecteurs,

Comme vous le pressentiez sans doute, il était difficile de concevoir ce numéro en faisant l’impasse sur les soubresauts qui agitent notre pays. Beaucoup de choses sont dites ou écrites sur cette crise : beaucoup de supputations, de mensonges, d’informations contraires, de procès d’intention – fondés ou pas – et d’incertitudes surtout. Nous ne prétendons pas à la vérité sur cette catastrophe annoncée et ne nous lancerons donc pas dans l’étalage, souvent prétentieux en ce cas, de nos certitudes à venir.

Mais pour autant nous prétendons à la lucidité. Car les faits ne mentent pas.

Et sous cet aspect, la place prépondérante que vient de prendre la famille nucléaire dans cette débâcle apocalyptique laissera nécessairement des traces. Que des rêves amazoniens s’égarent sur des chemins de traverse improbables, que des politiques agissent pour assurer leur main sur le collier des peuples ou que des officines traitent dans l’ombre leurs vulgaires besognes, qu’importe. Nous le savons, nous, derrière ces déchaînements démoniaques, Dieu a déjà gagné la partie. Il l’a gagnée définitivement dans les fêtes de Pâques dont nous venons d’être partiellement privés. Partiellement, parce que dans nos cœurs, dans nos familles, la Résurrection s’est imposée. Comme d’habitude, comme toujours. Et ça, personne n’y peut rien. Jamais peut-être, jusqu’ici, les mots de « Famille d’abord » n’auront pris autant de sens : nous étions le berceau de la Résurrection, la crèche de Pâques.

Alors, c’est vrai, notre liberté d’aller et venir n’est pas encore totalement recouvrée ; nos messes, notre messe, se fait désirer chaque jour un peu plus ; notre congrès tant attendu n’aura pas lieu cette année. On pourrait ainsi se lamenter indéfiniment. Mais votre revue vous offre encore, nous l’espérons du moins, des motifs de joie. Nous l’avons spécialement voulue comme une bouffée d’oxygène, celle que recherchent les apnéistes après une descente dans les profondeurs : nous l’avons voulue comme la satisfaction qui attend le grimpeur au sommet d’une ascension. Celle qui suit l’effort.

Nos anciens ont besoin de cet oxygène que seuls, désormais, nous pouvons leur fournir : le dossier de ce numéro vous offre sur ce plan une belle méditation. Et quelques conseils pour aborder cette relative nouveauté dans le paysage familial que constitue l’entourage du quatrième âge. C’est notre honneur.

Puissent également les rubriques habituelles vous apporter la fraîcheur et le soutien dont nous avons tous besoin. C’est ensemble que nous reprendrons des couleurs pour défendre les nôtres : celles de Dieu et de ses familles.
D’abord !

Bonne lecture !

Le temps est venu de se lever

Chers lecteurs,

L’un des ouvrages fondateurs du mythe qui entoure l’œuvre du regretté Jean Raspail avait pour titre Qui se souvient des hommes ? Près de trente-cinq ans plus tard, plus d’une génération après, cette fiction pourrait nous revenir aujourd’hui sous la forme d’une question presque semblable : où sont passés les hommes ?

Dans une société émasculée, dont les dirigeants et les lobbies s’affichent en contempteurs réguliers d’une virilité fondatrice des familles et protectrice des faibles, l’homme semble s’être perdu, comme honteux de son ombre et repentant de sa nature. Nous le constatons, souvent avec effarement, les premières victimes de sa démission sont d’abord ceux qui seraient en droit d’attendre de lui qu’il joue pleinement son rôle. Après lui, dans le sillage de ses égarements, ce sont tous les membres de la société et les sociétés elles-mêmes qui sont gagnés par l’anarchie, par la désorganisation et le désordre. Plus de chef, plus de structure. Une façon simple – et certainement la plus efficace – de se couper du Créateur.

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Quand un virus en cache en autre !

La situation ubuesque que nous vivons aura mis en évidence l’impéritie de nos politiques mais aussi le rôle de la famille qui en assume les conséquences et inconséquences. Malheur à ceux qui sont seuls, quand bien même ils sont regroupés dans les mouroirs d’un système déshumanisé ! Voilà donc cet Etat qui rend obligatoire la scolarité dès trois ans, à grand renfort d’inspections dans les familles, puis déclare avec 24 h de préavis : débrouillez-vous avec vos enfants ! La démonstration est faite que, quand rien ne va plus, il ne reste que la famille. Faut-il s’attendre à ce que cela soit reconnu publiquement ?

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Sursum corda

« Il semble que tout se rencontre à notre époque, écrivait le père Charmot en conclusion de son Esquisse d’une pédagogie familiale, pour abattre la fierté et le courage des parents. » C’était il y a près d’un siècle et depuis lors, c’est peu dire que la situation ne s’est guère améliorée. La pureté n’est-elle pas devenue comme une anomalie dans notre dis-société postmoderne ? L’impensable, l’innommable est désormais gravé dans les lois, diffusé publiquement sans répit ; il nous environne, nous serre, nous pénètre, menace d’atteindre le tréfonds de nos âmes, celles de nos enfants, de plus en plus jeunes.

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